Cet essai étudie la façon dont les écritures autochtones féminines sont des lieux de savoir corporéïsés, situés et relationnels et, en tant que telles, comment elles contribuent à la revitalisation des connaissances autochtones par un investissement imaginatif que rend possible la littérature. L'objectif de l'ouvrage est ainsi de démontrer comment ces littératures, produites à la croisée des langues, élaborent des théories critiques du langage dans lesquelles le corps, la langue et le territoire sont intimement liés. En appuyant les réflexions sur les épistémologies autochtones, "Langue(s) en portage : résurgence littéraire et langagière dans les écritures autochtones féminines" avance que, moins par un retour à des structures linguistiques que par le truchement de l'imagination poétique et narrative, les écrivaines autochtones réclament les savoirs et créent des théories du langage qui sont ramenées sur la scène de la présence littéraire, et qu'il est possible de dégager ces théories par l'analyse qui se veut un espace de co-création des connaissances.
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